Il y a quelques années, j'ai eu l'occasion de participer à un séminaire sur la communication orale non-violente appelée "Méthode Gordon", décrite ci-dessous de manière simplifiée :

S'il est naturel d'avoir des enfants, être parent ou plutôt devenir parent n'est pas si facile, et pourtant c'est un métier à plein temps, et qui dure longtemps.

Vous aimez vos enfants et ils vous aiment mais la Vie ensemble n'est pas toujours simple...  Comment écouter avec acceptation ?  Comment s'exprimer avec authenticité ?  Comment régler les conflits avec empathie (en se mettant dans la peau de l'autre) ?  Vous découvrirez enfin une méthode qui vous permettra de résoudre les conflits, en vous guidant vers des solutions qui répondent à la fois à vos besoins et à ceux de vos enfants. 

L'un des thèmes proposés aux parents était le suivant : Traiter les enfants comme des amis.

Elever des enfants peut être très facile si l'on respecte une formule toute simple : les traiter comme des amis ! C'est ce qu'un psychologue américain du nom de Thomas Gordon a déclaré un jour à la télévision. Oui, les traiter commes les meilleurs amis ... en étant poli, majestueux, respectueux.

"J'ai toujours traité mes enfants comme cela" me suis-je dit le même soir lorsque j'étais seule, et je laissais venir les images à mon esprit : "Est-ce que je parle à mes amis vraiment comme parle à mes enfants ? Et voilà que je suppose mentalement que nos meilleurs amis Pierre et Marie, répondant à notre invitation, viennent manger avec nous ...

"Ah vous voilà enfin ! Pourquoi donc arrivez-vous seulement maintenant ? Vous avez traîné en route. Pierre, laisse tes chaussures dehors, elles sont toutes sales. Et ferme la porte. Mais où as-tu été élevé ? dans une porcherie ? "

"Alors comment allez-vous ? Il y a déjà longtemps que je voulais vous inviter. Pierre, arrête de te goinfrer de chips, tu n'auras plus faim tout à l'heure pour le repas. Te rends-tu compte que j'aurais passsé toute ma journée devant un fourneau chaud pour préparer un bon repas que tu toucherais à peine comme un petit oiseau ? "

"Est-ce que tu t'es lavé le visage, Marie, avant de venir ? Je vois encore une traînée sale autour de ta bouche. Ah mais je crois qu'il s'agit seulement d'une ombre. Bon, ça va. Avez-vous un gros appétit ? Alors nous pourrons passer à table. Allez vite vous laver pendant je sers le repas. Et ne me dis pas que tu as les mains propres Marie, je t'ai vue jouer avec le chien tout à l'heure."

"Pierre, tu peux t'asseoir ici, et toi, Marie, là-bas où il y a le verre à moitié plein. Tu sais bien que tu renverses tout le temps ton verre. "

"Pierre, je ne vois pas de chou-fleur dans ton assiette. En as-tu au moins déjà goûté une fois ? Alors essaie au  moins une cuillère, et si tu ne l'aimes pas, je n'insisterai pas pour que tu le finisses. Mais si tu ne fais pas l'effort de goûter, tu n'auras pas de dessert.

"Ah oui, de quoi on parlait ? Mais Marie, on ne parle pas la bouche pleine. Je ne comprends pas un mot de ce que tu dis. Et sers-toi de ta serviette, je te prie."

Et à ce moment ma rêverie est interrompue, car ma fille rentre à la maison. Quand elle entre dans la pièce, je la salue d'un air poli : Oh quel plaisir que tu sois là !".... "Qu'est-ce que j'ai encore fait de mal moi ?" soupire-t-elle.

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