Les progrès de la téléphonie mobile ne doivent en aucun cas nous faire perdre de vue la confusion qu'ils entretiennent. En effet, on parle indifféremment de téléphone portable ou de téléphone mobile pour désigner le machin.

Or, je le tiens d'une source autorisée recoupée par une source interdite, le téléphone mobile n'existe pas. On a beau en dénombrer environ 1,674 par habitants dans n'importe quel pays civilisé, ils sont aussi mobiles qu'un téléphone mural.

J'ai procédé à l'expérience suivante : appeler un téléphone mobile. Tu crois qu'il serait venu, le mobile ? Des clous, oui. Vous appelez un mobile, vous croyez qu'il va rappliquer, rien du tout, il rest où il est, le mobile, en plus où il est vous ne savez même pas, sauf si c'est le vôtre que avez encore égaré et dont vous essayez de localiser la sonnerie (bien du plaisir !). Mobilité zéro.

Alors si on vous vend un mobile, c'est un portable que vous aurez acheté, car si vous ne le portez pas, il ne bougera pas, votre mobile. Ce ne sera pas pour autant un téléphone fixe, lequel est d'ailleurs devenu depuis longtemps un téléphone portable. Enfin bon.

Mais attention ! Le téléphone portable, qui est fixe dès qu'on cesse de se balader avec, n'en est pas moins un objet convoité par les voleurs et les revendeurs. Ceux-ci, dès qu'ils sont en prison, obtiennent, si bonne conduite, un téléphone cellulaire. C'est trop injuste !

par Jean Rüf, dans le l'hebdomaire suisse Femina

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