Ma collègue (1.) est, tout comme moi, toujours à l'affût des articles susceptibles de relancer notre travail et nos réflexions (2.). Elle vient donc de m'envoyer le lien vers un site québecois qui se nomme :

En lisant le descriptif des objetifs du site et de l'organisme qui le développe, ces deux phrases m'ont interpellée, parce qu'elles font écho à un article précédent (3.) et aux commentaires qui y ont fait suite (4.). Ce qui souligne en résumé que les constatations que l'ont peut faire à propos de pays comme la Suisse et la France, peuvent tout aussi bien être transposées telles quelles à propos du Canada :

« Encore aujourd’hui, l’effectif féminin est concentré dans seulement 4 des 21 secteurs de la formation professionnelle et technique, alors que les garçons, eux, sont présents partout ou presque. Cette concentration de l’effectif féminin dans les programmes d’études débouche inévitablement sur la constitution de ghettos d’emplois féminins dans des secteurs désavantagés. » (Anne Thibault, Coordination à la condition féminine, Ministère de l’Éducation, dans Des métiers pour les filles !, 1998).

« On retrouve aussi à l’université des concentrations selon les sexes. Ainsi, les femmes représentent plus de 70% des diplômés dans trois programmes, soit les sciences de l’éducation, les sciences de la santé et les arts. Les hommes pour leur part, représentent plus de 70% des diplômés que dans un seul programme, les sciences appliquées (génie civil, génie électrique, foresterie, etc.), où les femmes représentent 23% des diplômés. » (Lucie Desrochers, Conseil du statut de la femme, Gouvernement du Québec, dans Les femmes et l’éducation : portait statistique, Mars 1996.)


  1. Elle va bien un jour créer son propre blog afin d'y annoter toutes ses trouvailles ... je ne désespère pas !
  2. L'un des gros chantiers du moment étant justement (du moins au niveau réflexif et rédactionnel tout d'abord) de développer une formation en présence et à distance spécifique aux femmes (non pas pour créer un ghetto supplémentaire, mais pour viser à les aider dans leur choix professionnel, dans leur éventuel projet de création d'entreprise, dans leur démarche de recherche d'emploi futur, etc.)
  3. Eh oui, je sais, j'écris pas mal d'articles ces derniers temps... Je l'avoue, je suis très sensible à la communauté dans laquelle j'ai mis le pied grâce à la création de mon joueb. Je n'imaginais absolument pas que la rédaction d'un journal personnel pouvait m'amener à partager, échanger et collaborer avec autant de personnes aux parcours et aux aspirations pourtant si différents... un petit bonheur renouvellé de jour en jour !
  4. Et surtout celui-ci (qui est de moi, mais ce n'est pas par égocentrisme, hein) :

"On peut faire plusieurs constations  :

  • En Suisse, comme en France, dans les universités on arrive à la parité entre les élèves filles et garçons, je dirais même que les filles réussissent mieux au collège et au lycée que les garçons. Mais ...
  • En Suisse, comme en France, les écoles scientifiques, techniques ou d'ingénieurie sont désertées par les filles (étudiantes dans les écoles d'ingénieurs en Suisse = 12%).
  • En général, les statistiques montrent que les filles qui se sont lancées dans ces branches dites scientifiques n'ont pas de frère ! et oui, elle n'ont donc pas de modèle masculin à la maison ! rigolo, non ?
  • On manque de modèles féminins dans les branches techniques pour l'instant, raison peut-être pour laquelle les filles y sont moins attirées."

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