Les femmes o­nt tendance à se braquer devant l’ordinateur : c'est une constatation évidente.

Selon un certain nombre d’expérimentations, dans la majorité des cas, o­n ne peut pas mettre en cause le niveau d'études, ni le manque d'esprit logique ou scientifique. o­n ne peut pas non plus accuser le manque de formation ou de pratique. Enfin, souvent même les femmes o­nt conscience des avantages que pourrait leur procurer l'ordinateur dans le cadre professionnel ou privé. Mais …



« L'ordinateur appartient au monde des hommes »

Dans les entretiens fait auprès de femmes, ce thème a été spontanément cité. Alors que la conversation tournait autour des difficultés d'apprentissage, elles o­nt estimé qu'une des raisons de leur difficulté était qu'elles étaient des femmes. Toutefois, leurs arguments peuvent être très différents.


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Les hommes sont naturellement doués pour la technique. Le monde des hommes a toujours représenté pour certaines d’elles un monde de pouvoir dont elles devaient arracher chaque parcelle pour vivre leur vie professionnelle comme elles l'entendaient.

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Les premières personnes qui o­nt essayé de les former n’ont pas vulgarisé, avancer des explications technologiques plutôt que pratiques

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Il faut du temps et de l’argent : une femme inactive s’occupant de ses enfants n’a pas forcément l’argent pour l’ordinateur et souvent pas de temps à y consacrer.

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Elles ne voient pas forcément clairement le lien entre l’informatique et leurs soucis quotidiens


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On est découragé par l’avance des autres, qui parlent une langue incompréhensible, submergée de mots et de démarches incompréhensibles.

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Pour d’autres « Ordinateur c'est logique, froideur, raideur ». L'ordinateur s'oppose par définition à tout ce qui est « humain, intuitif, ou psychologique ». Elles se placent ainsi clairement du côté de l'humain, des rapports sociaux, de la compréhension intime des gens. Pour elles, quand o­n est face à l'ordinateur, o­n est face à soi-même ou face à un mur. L'absence de médiateur humain est considérée comme très bloquant.

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Il y a clairement une distinction entre l'intuition qui est féminine et la logique qui est masculine

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Quel que soit l'apprentissage dans lequel certaines se lancent, elles o­nt besoin d'un médiateur, de quelqu'un qui leur fasse passer le savoir. Ce doit être une question de rapport humain, un besoin d'échange pour pouvoir s'intéresser à ce sujet

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Il y a aussi le problème du manque d’estime de soi

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Il faut faire une différence évidente entre bureautique (ou la place des femmes est reconnue) et informatique technique (ou à l’évidence moins de 10% de femmes apparaissent dans les statistiques des écoles techniques du genre ingénierie).



ET POURTANT :

  • Ne vaudrait-il pas mieux connaître comment fonctionnent les femmes, plutôt que de soulever ce qu'elles ne font pas par rapport aux  hommes ?
  • Créer un site de formation à distance pour promouvoir la discrimation posivite, sans prévoir de rencontres préalables en synchrone risque de ne pas marcher ... malgré ce qu'on pense, les femmes aiment à se déplacent pour les cours divers (bricolage, sports, cuisine, etc.)
    • ce que les femmes se disent autour d'une table, ce qu'elles échangent peut donner naissance à un véritable réseau.
    • ces rencontres peuvent leur permet également de bénéficier de contacts informels essentiels à leur enrichissement personnel)
  • Ce qui bloque avant tout les femmes avec l'ordinateur, c'est le premier pas devant la machine (il n'est pas rassurant de se retrouver seule face à outil).
  • Lors de la création d'une FAD, Il faut réfléchir à l'approche que l'on veut mettre en place, c'est-à-dire qu'il s'agit de développer des choses très concrètes
    (mettre un titre du genre "découvrez excel" risque ne pas attirer, mais ... plutôt "comment gérer simplement votre budget ménager", etc.)


Ressources
:

Toutes mes ressources se trouvent dans la liste de mes sites favoris - "Femmes et NTIC"

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