Selon un Australien, barman et mathématicien, faire pousser des bactéries sur un CD peut donner à l'écoute des résultats surprenants qui étonneraient les DJ les plus déjantés, rapporte le très sérieux hebdomadaire britannique New Scientist.

C'est par accident que Cameron Jones, patron d'un nightclub à Melbourne, qui de par son métier a souvent de la bière sur les mains lorsqu'il change un disque, a découvert des sensations sonores inédites en écoutant un CD qu'il avait laissé traîner pendant une semaine après l'avoir manipulé sans ménagement.

La spécialité scientifique de Jones est de comprendre comment les signaux se transmettent à travers des cellules biologiques qui poussent de manière dite "fractale", comme des branches d'arbres.

Parallèlement, il était intrigué par les expériences des musiciens et de DJ qui depuis les années 1980 ont fait tout subir à la surface de leurs CD (en y applicant du sable, du verni, ou même de la peinture) pour créér de nouvelles impressions musicales.

La mutilation de la surface du disque laser modifie en effet le son, mais selon Jones il change de façon beaucoup intéressante si on fait pousser des champignons ou des bactéries à la surface du CD plutôt que de seulement l'écorcher.

Cela, dit-il, parce que ces substances vivantes introduisent des erreurs infimes, à l'échelle du micron et non pas à l'échelle du millimètre. De surcroît, les champignons et bactéries pervertissent le son de façon très étrange: la séquence musicale est toujours là, mais des déformations de tonalité apparaissent inopinément ainsi que des vibrations dans le fond.

Rien de particulièrement agréable à l'oreille d'ailleurs, précise Cameron Jones.

On peut en juger soi-même sur www.swin.edu.au/chem/bio/fractals/refslist.htm.

Article AFP

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